dimanche 7 février 2016

La faute de goût – Caroline Lunoir – Actes Sud

J’aime m’immerger dans un roman, doucement couler en lui. Mon affect m’envoie des images. Lorsque j’ai commencé ma lecture, j’étais une petite fille, à qui les copains faisaient la courte échelle afin de jeter un œil par-dessus le muret du château. Vous me direz : -« On peut toujours regarder à travers la grille ! ». Certes, mais on prend moins de hauteur… Bref !

La belle demeure des arrière-grands-parents sert d’écrin, autant dire de carcan, aux rencontres annuelles et systématiques de la famille. Le récit est un instantané de ces quelques jours partagés.

La narratrice évolue entre les générations et perçoit les légers changements qui bousculent l’éducation ritualisée de la descendance. Les jeunes femmes travaillent mais continuent de porter la cohésion familiale. Elles évoluent lentement, engluées qu’elles sont dans un cortège de conventions sociales. J’allais écrire «vieillottes » mais il s’avère que l’année 2015 a soulevé, en France,  un retour affligeant des étiquettes.

La narratrice est en veille, à l’affût d’indices qui lui permettraient de découvrir un enracinement plus profond, autre que celui des liens du sang.
« Je reviendrai vérifier qui ils sont. » (4ème de couverture)

Cette année, le patriarche a fait construire une piscine sur la propriété :

Point de ralliement ou Fissure pressentie de ce lieu clos ?

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